Malgré la défaite en finale face au Stade Toulousain (39-33), le dirigeant de l'Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti, conserve un regard positif sur cette saison, bien qu'"épuisé" de tenter de rivaliser avec Toulouse.
Le président Laurent Marti ne cache pas sa dualité d'émotions suite à cette seconde finale consécutive perdue contre les Rouge et Noir. Interrogé par Sud Ouest, le dirigeant se confie sur ses sentiments : "Il y en a deux qui prédominent. Le premier, il faut être réaliste, c'est que l'année qu'on a vécue, dans les cinq ou dix ans qui viennent, on ne va peut-être pas en vivre beaucoup des comme ça."
Le président souligne ensuite le caractère exceptionnel de cette saison pour l'UBB : "Être champion d'Europe et faire une finale de Top 14, on sait très bien qu'à part Toulouse, qui gagne quasiment tout ces dernières années, ce sont de choses qui arrivent rarement. Alors il faut savoir reconnaître que c'est une saison assez extraordinaire pour l'UBB."
Néanmoins, Laurent Marti exprime également sa frustration face à l'écart avec son adversaire et développe son second sentiment : "Le deuxième sentiment, c'est la déception et la frustration. Bravo à Toulouse qui mérite sa victoire. Mais il n'aura échappé à personne qu'on ne dispose pas tous des mêmes moyens. L'UBB est sans cesse obligée d'essayer de surperformer pour arriver à ce niveau et essayer de s'y maintenir. Et ça, c'est assez épuisant."
Interrogé sur l'écart observé lors de cette finale, le président utilise une métaphore automobile pour illustrer les différences : "Ça revient à ce que je disais, on ne conduit pas tous la même voiture. Ce n'est pas un hasard si Toulouse a gagné quatre ou cinq des derniers titres, a fait deux doublés en quatre ans, a fini 1er du championnat en battant tous les records…"
Laurent Marti conclu en rendant hommage au travail des champions de France tout en soulignant leur avantage structurel : "Ils travaillent bien, mais ils ont aussi pris une avance structurellement qui est dure à rattraper et à compenser. Et ça finit forcément par se retrouver sur le terrain."
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